Non, ce n'est pas de mon organe dont je veux parler, mais bien de notre belle langue française. Si comme moi, vous en avez assez des fautes d'orthographe qui se glissent partout jusqu'au beau milieu d'un article de journal, des personnes qui ignorent le sens du mot "anglicisme" alors même qu'elles en utilisent dans toutes leurs phrases, des métiers où seuls les professionnels du milieu en question peuvent se comprendre... alors cet article est pour vous. 

 

A bas les "meuf", les "j' kiffe", les "has been", les "bic", les "lobby" ... et bienvenue aux "femme", aux "j'aime", aux "démodé",  aux "stylo bille", aux "groupe de pression"! Oui je milite en faveur du bien parler et j'en suis fière! Quand je vois dans mon Petit Larousse 2005 que le mot "solo" compte parmi les nouveaux arrivants, avec comme définition "célibataire", je me dis que la langue se perd. Alors comme ça, on serait prêt à abandonner un mot dont la racine latine (caelebs) donne toute légitimité à son existence? Marre du verlan, de l'influence anglo-américaine et du pouvoir des marques! Tout comme un enfant qui grandirait avec une montre digitale serait incapable de dire ce qu'indiquent les aiguilles d'une horloge, celui qui n'a connu que le "frigidaire" pour ranger son lait risque, une bonne fois pour toutes, de laisser partir le "réfrigérateur" aux oubliettes. Et je lance un appel à tous ceux qui s'y reconnaîtront: le verbe acquérir ne donne pas "acquéri" au participe passé, mais "acquis"!

 

J'espère ne pas être la seule à penser que la langue d'un pays est une tradition à perpétuer, et je compte bien participer à son bon usage. Sur ce, je m'en vais faire un peu de shopping...

... oups! 

Eh oui, depuis quelques jours, vous pouvez trouver dans votre librairie le guide du Petit Futé Normandie, édition 2009. Et qui a son nom en première page parmi les auteurs? MOI!!!

 

Voici ce qu'en dit la Fnac: 

"Après une présentation générale, historique, géographique et culturelle, ce sont des adresses, encore des adresses, rien que des adresses, commentées. Rien n’échappe à leur perspicacité. Besoin d’une grande surface ? D’un petit salon de thé intime ? D’un théâtre, d’un musée, d’une collégiale, d’une chambre d’hôte ou d’un terrain de golf ? Tout cela est répertorié et classé, par localité et c’est bourré d’astuces. Vous avez dit futé ? C’est très futé."

 

Je suis toute fière, j'ai d'ailleurs reçu trois exemplaires du guide que je vais pouvoir donner à mes proches. Mais j'ai surtout hâte de voir paraître le guide Calavados. Car là, pour le coup, j'ai écris plus de la moitié du contenu de la nouvelle édition!

 

Je vous tiens au jus. 

Je n'ai pas la réponse, juste une petite anecdote qui, je l'espère, suscitera des réactions. 

 

Je dors mal ces derniers temps, je fais tout plein de cauchemars et mon sommeil est pour le moins agité. La preuve : cette nuit, alors que j'étais en plein cauchemar (bon, ça n'était pas si terrifiant que ça... D'après mes souvenirs, je suis plus ou moins à table avec mon homme - jusque-là, tout va bien - quand, en levant la tête, je m'aperçois qu'il a la bouche grande ouverte, débordant d'une chose qui ressemble étrangement à du foie gras et qui est sur le point de se répandre partout... si je n'interviens pas), j'ai réveillé la bouillotte humaine qui dort à mes côtés. Je n'ai pas parlé, ni crié, ni même gesticulé... je lui ai tout simplement mis une grande claque dans la poitrine - ba quoi, il crachait du foie gras quand même !

Paniqué, il me demande sans même avoir ouvert les yeux : "Hein, quoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ?"

- "Rien." "...pfffHAHAHAHA !"

 

 

Bon, lui n'a pas rigolé, mais je trouve qu'il ne l'a pas trop mal pris. Je devrais penser plus souvent à l'engueuler la nuit, quand il est pas farouche (ou devrais-je dire, quand il est comateux) !

Hier après-midi, l'envie soudaine me prit d'aller me faire une toile, en solo (en fait, j'avais une place qui se périmait le jour-même). Direction Gaumont Opéra pour voir "Je te mangerai". Très bon film, enfin, mon genre en tout cas, mais ce n'est pas sur lui que je m'attarderai.

 

Ca ne vous étonne pas que j'aille au cinéma en pleine semaine, tôt l'après-midi? Je devrais sans doute travailler à cette heure, mais il se trouve qu'en ce moment, c'est la crise, tout le monde le sait. Arrivée à destination donc, je commence à faire la queue. Je n'ai pas à patienter beaucoup, mais suffisamment pour constater que les vieux sont de sortie. Je suis la seule jeune de la file, ça m'affole, mais je garde mon sang-froid. Ce n'est quand même pas des personnes du troisième âge - quatrième même - qui vont m'empêcher de passer un bon moment. Et bien figurez-vous que si! Pendant toute la séance, un abruti a commenté le film (ceci dit, il ne devait pas comprendre grand chose, vu ses réflexions). Il était juste derrière mon siège, et j'ai été forcée de constater qu'il ne devait vraiment rien avoir d'autre à faire de sa journée puisqu'il a attendu la fin pour s'exclamer: "ENFIN!".

 

Moralité: mieux vaut ne pas chômer pour être bien entouré au ciné.